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Sulawesi, TanaToraja, des cérémonies funéraires insolites

  

22 juin 2018

Au cœur de Sulawesidans une région montagneuse, isolée et difficile d'accès, se trouve un autre monde, le pays Toraja, un joyau célèbre pour ces rites funéraires élaborés, ses tombeaux creusés dans la roche et ses spectaculaires maisons traditionnelles, les "Tongkonan". Cerise sur le gâteau, l'environnement montagneux du pays Toraja regorge de paysages époustouflants et de sentiers propices aux randonnées, serpentant au coeur de magnifiques rizières en terrasse.
Cet endroit reculé, fort d'émotions et de sensations diverses ne suscite pourtant l'intérêt des touristes occidentaux que depuis les années 70.
Le nom Toraja a été donné pour la première fois par la tribu des Bugi Sidenreng qui a appelé les habitants de cette région "to riaja", le "peuple des hautes terres". Une autre version dit que Toraja vient du mot "Toraya" (Tau: peuple, et raya ou maraya: grand), une combinaison de ces deux mots signifie alors "personnes formidables" ou "nobles humains". 


Tongkonan à Misiliana hotel

Tana Toraja, en langue Bugis "to riajale pays du "peuple des hautes terres", est, nous l'avons déjà mentionné, majoritairement une terre de chrétienté. Officiellement au moins car chez le peuple Toraja, la foi chrétienne se mêle au respect des traditions, des rituels et des croyances animistes déterminés par leurs ancêtres. Les Toraja suivent la philosophie, appelée Aluk (le chemin), selon laquelle toutes les choses naturelles ont une âme. On y pratique ainsi l'Aluk To Dolo, le culte autochtone des morts et des ancêtres.
L'Aluktodolo est, depuis 1969, considéré comme une religion à part entière même si, dans la constitution  indonésienne il est rattaché au groupe dit des « religions balinaises et hindouistes » (Agama Bali ou Hindu Dharma), ce qu’il n’est manifestement pas. 
Ce matin, étrange programme touristique, nous nous rendons à un enterrement! Nous honorons en fait une proposition qui nous a été formulée hier soir lors d'une rencontre à l'hôtel: assister aux funérailles d'un notable local et de son épouse, tous deux décédés il y a quelques mois. Inutile de préciser que, jusqu'à cet instant, nous ignorions jusqu'à l’existence de ces vénérables défunts. Une telle invitation est pourtant très courante ici.
Les cérémonies funéraires de Tana Toraja, paradoxalement vivantes et festives, sont pratiquées depuis des siècles et les enseignements rituels de l'Aluk To Dolo transmis oralement de générations en générations. Connues pour être les traditions funéraires les plus complexes du monde, ces cérémonies sont spectaculaires et aux antipodes de nos traditions occidentales en la matière. Hors du temps, de notre temps, elles ne peuvent laisser indifférent. Elles sont impressionnantes, notamment parce qu'on y sacrifie des animaux. Au regard de nos seuls critères culturels occidentaux, elles sembleront choquantes à certains. Mais on est là immergé dans une autre culture que, personnellement, je m'abstiendrais bien de juger.
Pour le peuple Toraja, la vie tourne beaucoup autour de la mort, mais pas dans un sens morbide. Dans cette culture, le rituel des funérailles, localement connu sous le nom de Rambu Solo, est un événement majeur de la vie de la communauté. Sous ses latitudes, les morts sont rois. Pour un Rambu Solo réussi, il faut que la cérémonie soit grandiose. Le faste y est donc déployé un maximum. Il faut étaler ses richesses et que cela se sache; des centaines de personnes sont donc invitées: la famille proche et éloignée, les amis, le voisinage, de simples connaissances... et même des inconnus comme nous. 
Pour les Toraja, c'est un honneur d’accueillir un occidental à la cérémonie, cela contribue au prestige d'une famille nous explique Ivon qui connait parfaitement Tana Toraja et sa culture. 
La cérémonie se déroule sur plusieurs jours, généralement trois, parfois plus si les finances de la famille le permettent. Le premier jour, les invités rendent hommage au défunt, le deuxième jour, celui auquel nous assistons, est celui du sacrifice des buffles et des cochons. Au cours du dernier jour, le cercueil, accompagné par des chants, est conduit vers le caveau familial en traversant le village .
La  route menant au Rambu Solo, auquel nous devons assister, est étroite, sinueuse et en fort mauvais état. Après avoir laisser notre véhicule à l'entrée du village, c'est à pied, par un sentier escarpé, devenu boueux et glissant après les fortes pluies de la nuit, que nous effectuons les dernières centaines de mètres nous séparant de la fête mortuaire
Arrivés sur le site cérémonial appelé rante, un vaste espace bordé de constructions éphémères sur pilotis, nous sommes ébahis par le gigantisme de organisation. Au coeur de cette arène, des dizaines de buffles attentent l'heure du sacrifice. De très nombreux invités sont déjà présents et l'agitation importante. Les rires des uns ou des autres ne manquent pas de nous étonner.
Nous sommes très chaleureusement accueillis puis conviés, par le maître de cérémonie, à venir nous asseoir au premier rang, dans la "loge centrale", au milieu de la famille et sous les portraits géants des deux défunts.



Portraits des deux défunts


Rapidement, des femmes nous offrent du café, du thé et des gâteaux. Au centre de tous les regards, nous sommes sollicités pour de nombreuses poses selfies.
Nous écoutons solennellement un discours en hommage aux défunts. La teneur de celui-ci, couvert par le couinement des cochons qui seront prochainement sacrifiés, nous échappe. Ivon nous explique que le maître de cérémonie relate la vie antérieure des défunts et celle future à Puya.
En venant en ce lieu, je savais à priori à quoi m'attendre. Mes lectures sur le culte de la mort à Tana Toraja, les récits de voyageurs, les vidéos et les photos dénichés sur la toile étaient censés m'avoir préparé à affronter ce choc culturel.
A cet instant pourtant, mes sentiments sont étranges et conflictuels, ma conscience mise à mal. J’imagine difficilement des touristes débarquer dans l’église paroissiale afin d'assister à l’inhumation d'un proche et y effectuer moult photos!  Quelle incongruité que d’être présent aux funérailles d'inconnus, d’y éprouver la tristesse inhérente à tout enterrement, mêlée à la sensation d’assister à quelque chose de vraiment hors du commun et d'en éprouver de l'enthousiasme et de la fascination. Mes pensées virevoltent.
En ces lieux, on ne célèbre donc pas les funérailles au moment du décès mais bien plus tard. Il peut ainsi s’écouler des mois voire des années avant que le défunt ne quitte le monde des vivants. En attendant, il séjourne dans une pièce de la demeure familiale, momifié avec du formol. Des plantes séchées sont utilisées pour neutraliser l'odeur du formol. Symboliquement, il continue malgré tout à "participer" à la vie quotidienne de la famille. On lui parle, on le caresse, on lui apporte des offrandes (de la nourriture, de l'eau et même des cigarettes). En pays Toraja, tant qu'il est présent au sein du foyer, le défunt n'est pas un "mort" mais un "être vivant et malade" (to makulaexplique Amanda BENNET dans un article du National Geographic publié en mars 2016. Les Toraja croient que l'esprit  du to makula reste près du corps et nécessite des soins continus. C'est le début du "rambu solo" qui marque la mort officielle d'un to makula. Il devient dès lors un "to mate" .
La conviction des Toraja est que la mort n'est pas brutale, mais un processus graduel en direction de "Puya", la terre des esprits. Le défunt y sera jugé par le dieu Pong Lalondong avant d’escalader une montagne menant au Nirvana. Il rejoindra alors les ancêtres déifiés qui forment depuis la nuit des temps une constellation protégeant l’humanité et le riz. La mort devient donc davantage une célébration de la vie.
Durant tout ce temps, la famille prépare activement la cérémonie de l'adieux final qui précédera le passage dans l'haut delàCe rituel funéraire coûte cher, très cher. 
Au cours de leur vie, les Toraja travaillent extrêmement dur pour accumuler des richesses. Mais contrairement aux autres sociétés, les Toraja n'épargnent pas leur argent pour se donner une belle vie, mais plutôt pour un bon départ dans la mort. On nous expliquera que "l’après-vie est plus importante que la vie, car elle est éternelle"En fait, plus que le mariage, c'est l'extravagance de l'enterrement qui marque le statut de la famille.
La famille va devoir réunir les fonds nécessaires à l'accueil des invitées, à l'acquisition de buffles destinés au sacrifice. De nombreuses constructions, qui ne dureront que le temps des festivités, devront également être édifiées. Beaucoup de gens s'endettent profondément pour organiser des funérailles 


Le site cérémonial appelé "rante"


Loges temporaires en bambou construites pour accueillir les invités


Premiers invités dans les loges

Le jour J, chaque invité, habillé de vêtements longs et de couleur sombre, doit faire une offrande à la famille du défunt. Comme il était inconcevable d’arriver les mains vides, nous avons opté pour une cartouche de cigarettes. Nous aurions également pu offrir du sucre, du café, du riz, du tuak (vin de palme), un poulet ou un cochon. Un buffle aurait été fort apprécié mais le top du top eût consister à offrir un buffle albinos. Au marché de Rantapao, Pasar Boluil vous faut débourser jusqu'à 800 millions de roupiah indonésiennes, soit actuellement 51 000 € pour acquérir un de ces spécimens tout particulièrement vénérés. Le prix est notamment fonction du poids de l'animal, de la longueur de ses cornes, de la qualité de sa robe et le couleur de ses yeux.
Le maître de cérémonie, qui au micro commente les événements, assure la comptabilité des dons. Lors des funérailles du donateur ou d'un de ses proches, la famille du défunt devra effectuer un don d'une valeur équivalente.


Buffle albinos

Avant la cérémonie, les deux cercueils en bois d'uru, gravés et peints, ont été hissés à force de bras, en utilisant une échelle en bambou construite à cet effet, au second étage d'une tour funéraire appelée lakkian. Cette structure éphémère en bois, a la forme d’une maison Tongkonan. Richement sculptée et décorée, elle est toutefois plus petite et non murée. Le premier sert de lieu de recueillement pour la famille en deuil.


Le lakkian


Des membres de la famille auprès des cercueils des défunts

Chez les Toraja, le buffles sacrifiés ne sont pas des buffles ordinaires. Ce sont des Tedong Bonga Belang, connus sous le nom de buffle d'eau, un animal ici hautement sacré. On le vénère, on le choie, on le sacrifie, on le mange mais il n'est en aucun cas une bête de somme. S'il vit dans ou à proximité des rizières, les travaux des champs se fond sans lui. Ici bas, il n'est pas au service des hommes.


Sur son dos l'âme du défunt passera du monde des vivants à celui des morts

En revanche, les Torajans croient que c'est sur son dos que l'âme du défunt passera paisiblement du monde des vivants à celui des morts et des ancêtres divinisés. Plus la famille est riche et son statut social élevé, plus le nombre de buffles sacrifiés est important, et plus vite l'âme du défunt trouvera son chemin vers Puya. Ce sont en effet les buffles qui avec leurs cornes poussent les lourdes portes de l'au-delà, permettant ainsi à l’âme d’y accéderSans effectuer un rituel de passage, makaru'dusan,  approprié  - impliquant donc le sacrifice d'autant de buffles d'eau de cochons et  de cochons que possible, l'âme du défunt ne pourra pas atteindre Puya, pire elle restera sur terre en tant que bombo, un esprit inquiet qui menacera les vivants.
Pour une famille de condition moyenne, entre 8 et 10 buffles et environ 30 à 50 porcs sont généralement  sacrifiés. Mais pour une famille de rang très élevé, 25 à 150 buffles pourront accompagner le défunt. C’est pourquoi il n’est pas surprenant que le coût de certaines cérémonies puisse atteindre plus de 7 milliards de roupies , environ 450 000 €.
Quant arrive l'heure du sacrifice, Ma'tinggoro tedong, nous sommes conviés à nous déplacer à proximité du lieu de l'exécution du premier buffle et incités à prendre des photos. 
Celui-ci, tenu par une corde reliée à un anneau fixé aux naseaux, est attaché à un gros pieu de bois enfoncé dans le sol. 
Lorsque l'officiant, à l’aide d’un long couteau, s'apprête à trancher la carotide du buffle qui offre son cou, je détourne la tête. Cette gêne provoque aussitôt l'hilarité de mes voisins Torajans. Habitués à ces cérémonies, ces derniers sont très détendus. Lorsque le buffle s’effondre, les gens rient, crient, plaisantent; une scène surprenante pour des non initiés.
Tous les buffles sont égorgés selon le même rituel.
Ils sont aujourd'hui 49 buffles, de belle corpulence, à entrer dans "l'arène" avant d'y être égorgés. Avec précision, des hommes les dépècent ensuite, à la machette, sur place et à même le sol dans des mares de sang. Un abattoir en plein air, une vraie boucherie, âmes sensibles s’abstenir !
Des dizaines cochons ligotés sur des plateaux de bambou subiront rapidement un sort similaire.


Préparation du site sacrificiel


Sur le dos de ce buffle, l'âme du défunt trouvera son chemin vers Puya


Une vraie boucherie, âmes sensibles s'abstenir...


Des dizaines cochons subiront rapidement un sort similaire

Les cornes des buffles et les mâchoires des cochons orneront plus tard la façade du Tongkonan familial.
Nous quittons nos hôtes avant que le maître de cérémonie ne commence à distribuer aux invités de petits paquets de viande provenant des animaux sacrifiés. 
Au cours du déjeuner, qui suit la cérémonie, est servi le traditionnel pa'piong dont se régalent les Torajans. 
Le Pa'piong est un plat à base de viande de buffle, de bœuf, de porc, de poulet ou de poisson, coupée en dés puis mélangée à des feuilles de coleus blumei et à divers fruits, légumes, herbes et épices. Emballé dans une feuille de bananier, la préparation est ensuite cuite à l'étouffée pendant de longues heures dans un tronc de bambou. Ce plat est servi avec du riz.


Façade de Tongkonan orné de cornes de buffles
 
A l'issue des festivités, les dépouilles des défunts, transportées dans des cercueils en bois finement sculptés, seront finalement inhumés et iront rejoindre leurs ancêtres dans des "liang", tombes creusées dans un rocher ou une falaise du voisinage. Des Tau-tau, effigies ressemblantes des défunts, en bois ou en bambou, seront placées à proximité des sépultures pour veiller sur les défunts et protéger les vivants.
Dans quelques années puis à intervalles réguliersla famille se réunira à nouveau et les cadavres seront exhumés, nettoyés et revêtus de nouveaux vêtements. Ce ma’ nene (les secondes funérailles) permettra à la famille de leur rendre un nouvel hommage, de leur faire de nouvelles offrandes et les présenter aux nouveaux membres de la famille qui n’auraient pas eu l’occasion de les rencontrer de leur vivant.


Tau Tau, représentations d’ancêtres

Après notre départ de la cérémonie, nous nous rendons à Bori Kalimbuang, localisé dans le village de Sesean, au nord de Tana Toraja. Ici nous découvrons un site de mégalithes digne d'Obélix, 24 menhirs de grande taille, 24 de taille moyenne, 54 sont de petite taille. Ces menhirs, appelé simbuang batu  ont été érigées pour honorer la mémoire des chefs traditionnels ou des nobles décédés. Bori Kalimbuang, le plus haut s'élève à plus de 5 mètres. Le plus ancien mégalithe daterait de 1657 à l’issue d'une cérémonie où 100 buffles auraient été sacrifiés.
Ce complexe funéraire comprend une zone appelée Rante Kalimbuang, un lieu de célébration des Rambu SoloOn y voit diverses structures utilisés pendant les funérailles, tels qu'un Lakkian, un Sarigan (civière mortuaire) ou un Balakkayan (structure au sein de laquelle est partagée la viande des animaux sacrifiés)
Nous y apercevons également des tombes dans les rochers comme évoqué précédemment...


Site mégalithique de Bori Kalimbuang

Tombes creusées dans un rocher

...des baby graves , tombes 
creusées dans un arbre de Tarra, destinées aux enfants en bas âge décédés avant leur première dentition et donc considérés comme encore purs. 
Cet arbre est choisi comme sépulture des bébés du fait de sa forte teneur en sève, alors considérée comme un substitut du lait maternel. En enterrant le bébé dans l'arbre de Tarra, c'est comme s'il avait été renvoyé dans le ventre de sa mère. Le corps du bébé, enveloppé dans un tissu, est placé en position debout dans une niche creusée à l'intérieur de l'arbre puis recouverte d'une porte en fibre de palmierIl est alors sensé poursuive sa croissance avec l'arbre pour atteindre le royaume des morts.


Baby graves

ou encore une tongkonan orné de deux cents cornes de buffles !



Tongkonan orné de cornes de buffles
Les rizières des environs sont magnifiques, notamment celles aperçues depuis la terrasse du café de Tinimbayo. D'ici, le point de vue est unique et époustouflant.


Tombes dans les rochers au milieu des rizières


 Rizières aperçues depuis la terrasse du café de Tinimbayo

Tout au long de la journée, notamment dans le village de Palawa Sadan, nous avons été découvert des "Tongkonan", plus belles les unes que les autres. 
Orientées nord-sud et construites sur pilotis, elles ont une forme étrange qui rappelle la ligne incurvée des cornes de buffle pour les uns, la coque d'une pirogue pour les autres. La décoration des façades de ces maisons, appartenant aux familles nobles, est tout particulièrement travaillée. Quatre couleurs participent à la décoration des panneaux de bois gravé qui ornent les façades. Le noir qui symbolise la mort, les ténèbres; le rouge le sang, la vie; le blancs la pureté et enfin le jaune le pouvoir, l’approbation des Dieux. Une tête de buffle en bois peint, couronnée de vraies cornes, est également visible sur les façades.


Panneaux de bois ornant la façade d'un Tongkonan 


Tête de de buffles ornant un Tongkonan 


Le nombre de cornes de buffles est un symbole de la richesse du propriétaire

Leur toit résulte de l'assemblage de milliers de bambous. 


Toit en bambou

En face de chaque maison sont édifiées des granges à riz, ou alang, construites sur le même modèle que les Tongkonan, Habituellement, ces constructions sont un symbole de la richesse et du rang social de la famille, comme d'ailleurs le nombre de cornes de buffles clouées sur la poutre verticale à l'avant de la façade de la maison.


 Granges à riz, ou alang

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