17 juin 2018
Edi, un ami d'Ivon, qui nous véhicule depuis notre arrivée à Sanur nous fait découvrir son village de Cau, dans le Kabupaten de Tabanan. Cette région, réputée pour sa culture du riz, est située entre la côte ouest de Bali et les contreforts du Gunung Batukaru au nord et à quelques encablures du temple de Tanah Lot.
Tabanan, paysanne au champ |
Tabanan, battage du riz |
Tabanan, rizière nouvellement plantées
Nous explorons quelques rizières avant de visiter la chocolaterie bio qui fait la renommée du lieu "Cau chocolates" (Jalan Raya Marga-Apuan, Cau, Marga, Kabupaten Tabanan, téléphone +62 812-3606-4989)
En tant qu’amateurs de chocolat, nous ne pouvions rêver meilleur endroit pour en savoir un peu plus sur cet aliment exceptionnel. Après une promenade au milieu des cacaoyers, le processus de fabrication du chocolat nous est expliqué au sein de la chocolaterie avec la possibilité de goûter le produit à chaque étape de la production, soit de la féve au barre de chocolat.
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Fèves de cacao |
Dessert au chocolat servi dans une cabosse de cacao |
La production de l'entreprise est variée et d'excellente qualitée. On y trouve une gamme de tablettes de chocolat, noir ou au lait, avec différentes variantes (gingembre, café, amandes, noix de cajou et menthe) alliées à des pourcentage de cacao allant de 55 à 80 %. Il existe même une série végétalienne.
Des boissons chocolatées, de la poudre de cacao, du beurre de cacao des amandes et diverses friandises sont également commercialisées.
Nous apprécions tout particulièrement la séance de dégustation qui ponctue la visite. De succulents déserts au chocolat nous sont servis au warung de cet établissement familial. A la carte, figurent des plats et boissons à base de chocolat, et notamment un nasi goreng cuisiné avec une préparation de poudre de chocolat fin et de riz de Jatihluwih.
Bien naturellement, nous ne pouvons quitter ce lieu de goumandise sans faire quelques emplettes chocolatées.
Production locale de chocolat bio |
Une grande partie du paysage de Bali est sculptée par des terrasses recouvertes de rizières. Au milieu d'une jungle dense déployant une verdure luxuriante, ces rizières en terrasses constituent
l'image, certes stéréotypée, de Bali mais sont néanmoins un passage incontournable de tout séjour dans
l’île et offrent l'un de ses plus beaux spectacles.
Ces terrasses donnent aux paysages un relief et une
variété de teintes surprenants puisque la couleur des champs dépend du stade de maturité des plantations. Ces dernières ont lieu trois fois par an, à des moments différents et sont tributaires le l’approvisionnement en eau. Le système d’irrigation, très ancien et
très évolué, connu sous le nom de subak, est géré par la communauté des paysans. Chacun est tenu d'attendre son tour pour inonder son champ et amorcer sa récolte.
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Piquage du riz |
La rizière la plus haute est remplie en premier. Ensuite, grâce à un système de canalisations, l’eau s’écoule
dans les terrasses situées dessous. Le riz est alors repiqué à la
main. Chaque pousse, d’un vert très tendre qui évoque notre printemps, est plantée une par une, en lignes régulières. C’est un travail très
fatigant qui impose, pendant des heures, de marcher courbé les pieds dans l’eau. Les jeunes pousses deviendront des tiges plus
sombres, mesurant jusqu'à 60 centimètres de hauteur, qui, juste avant la
récolte, finiront par jaunir, comme nos feuilles en automne.
Enfin, tout est coupé et les champs restent déserts, comme nos champs en hiver.
L’eau reçue par les terrains les plus hauts s’écoulant plus tard vers ceux situés en contrebas, les paysages prennent des
couleurs très variées, indépendamment des saisons.
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Rizières de Jatiluwih |
Rizières de Jatiluwih |
Rizières de Jatiluwih |
Nous décidons de ne pas nous contenter de la sublime vue plongeante offerte depuis la route et d'improvisons une ballade au coeur de ces rizières en empruntant les sentiers balisés qui les jalonnent. Admirables tant par leur beauté que par leur aspect authentique, elles offrent mille endroits où s'arrêter afin de contempler des panoramas à couper le souffle, la faculté de flâner librement en observant le travail séculaire de paysans courbés qui plantent ou récoltent le riz, d'aller à leur rencontre et parfois même d'échanger avec eux.
Autre avantage inestimable, contrairement à leurs homologues de Tegalalang, les touristes y sont encore peu nombreux. Avec leurs paysages à couper le souffle, ces hautes terres, à l'atmosphère calme et empreinte de fraicheur, constituent un refuge apaisant loin du tumulte du sud surpeuplé de l’île.
Rizières de Jatiluwih, récolte du riz |
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Rizières de Jatiluwih, pont en bambou sur un canal d'irrigation |
Rizières de Jatiluwih, paysan et son buffle |
Rizières de Jatiluwih, paysanne au champ |
Rizières de Jatiluwih, brûlis |
Les subak, systèmes sociaux et coopératifs d’irrigation et de gestion de l’eau des rizières de Bali, font qu'ici culture et agriculture sont indissociables. Les rizières possèdent toutes ou presque leurs petits autels consacrés à Dewi Sri, qui est pour les javanais et les balinais, la déesse de la fertilité et du riz, base de l'alimentation des indonésiens.
Rizières de Jatiluwih, sanctuaires |
En fin de journée, Edi nous conduit à quelques pas de la ville de Tabanan pour découvrir l'un des édifices religieux parmi les plus emblématiques, les plus beaux et donc les plus visités de Bali, Pura Tanah Lot, édifié au XVIe siècle, sur un promontoire rocheux battu par les vagues de l'océan indien, par un grand sage hindou du nom de Nirartha. La légende raconte que dernier, lors d'une visite en ce lieu, captivé par le spectacle de l’océan caressant les berges et par le ressac des vagues, aurait décidé d'y passer la nuit. Au réveil, la décision d'y bâtir un temple pour rendre hommage à ces éléments naturels se serait alors imposée à lui.
Pura Tanah Lot, plus important édifice religieux dédié à la mer, est coupé du reste de l’île deux fois par jour, à chaque marée haute. Il constitue l’un des sept temples de la mer qui bordent l’île de Bali. Cet ensemble de temples a pour fonction de protéger l’île des Dieux de toute mauvaise influence venue des flots, Chacun a pour particularité d’être toujours visible depuis au moins l’un des six autres.
Pura Tanah Lot à marée basse |
Selon la croyance populaire, alors qu'il méditait sur le rocher, un dirigeant religieux, jaloux de la popularité de Nirartha, lui aurait demandé de quitter l'île. Nirartha se serait exécuté, déplaçant le rocher au milieu des flots et transformant son écharpe en serpents sacrés. Les grottes creusées par les vagues au pied des falaises qui l’entourent seraient depuis habitées par ces serpents marins venimeux, considérés comme les gardiens du temple, le protégeant des démons, intrus et autres esprits malfaisants.
Ici flotte un petit air de Normandie, le soleil en plus. Tanah Lot, c'est en quelque sorte Le Mont Saint-Michel indonésien. Important lieu de pèlerinage, comme lui il redevient périodiquement une île, comme lui également ses abords sont transformés en village commercial.
Bordée de restaurants, de boutiques en tout genre (artisanat, vêtements divers, souvenirs de plus ou moins bon goût,...) les abords du temple offre, aux amateurs du genre, tout ce qu’il faut pour un après-midi entier de shopping mais ôte beaucoup au charme et à la magie du lieu, l'éloignant beaucoup trop d’un havre de paix de la culture hindouiste.
L'environnement de Tanah Lot s'est considérablement métamorphosé depuis ma dernière visite, il eut été plus judicieux de le visiter très tôt le matin, avant l’arrivée massive des touristes, afin d'être plus à même d'en capter l’atmosphère mystique.
Ici flotte un petit air de Normandie, le soleil en plus. Tanah Lot, c'est en quelque sorte Le Mont Saint-Michel indonésien. Important lieu de pèlerinage, comme lui il redevient périodiquement une île, comme lui également ses abords sont transformés en village commercial.
Bordée de restaurants, de boutiques en tout genre (artisanat, vêtements divers, souvenirs de plus ou moins bon goût,...) les abords du temple offre, aux amateurs du genre, tout ce qu’il faut pour un après-midi entier de shopping mais ôte beaucoup au charme et à la magie du lieu, l'éloignant beaucoup trop d’un havre de paix de la culture hindouiste.
L'environnement de Tanah Lot s'est considérablement métamorphosé depuis ma dernière visite, il eut été plus judicieux de le visiter très tôt le matin, avant l’arrivée massive des touristes, afin d'être plus à même d'en capter l’atmosphère mystique.
Arrivée de fidèles à Pura Tanah Lot |
Littéralement "Batu Bolong" signifie "une pierre avec un trou", référence à l'arche rocheuse sur laquelle est édifié ce temple dont la construction est estimée datée du XVe siècle.
De dimension plus modeste, ce sanctuaire est juché sur une corniche surplombant la plage de Segara Batu Bolong. Pura Batu Bolong est dédié au culte d'Ida Batara Segara, également connue sous le nom de Dewa Baruna, le dieu des océans dans la religion hindoue.
Nous profitons de cette tranquillité spirituelle pour nous installer face à l'océan afin de regarder le soleil se coucher et entrer en communion avec la nature environnante.
L'arcade naturelle de Pura Batu Bolong, un petit air d'Étretat |
Pura Batu Bolong |
Pura Batu Bolong |
Pura Batu Bolong |
Jeux de lumière sur l'océan indien |
Pura Batu Bolong, coucher du soleil |
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Coucher du soleil sur l'océan indien |
C'est joli la Normandie quand le soleil est là :)
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