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Sulawesi, Baubau




25 juin 2018

Ce matin, nous quittons Makassar pour Baubau, principale ville de l'île de Buton. 
Première séance photo de la journée dès notre arrivée à l'aéroport international Sultan Hasanuddin. Pratique courante en Indonésie, se faire photographier avec un "bule", prononcer "boulet". 
Bule est un mot indonésien couramment utilisé pour désigner un étranger, en particulier les occidentaux à la peau et aux cheveux clairs. Si le terme est surprenant les premières fois "hey bule", certains expatriés le trouve offensant, il nous a rapidement fait sourire. Ce peut être une insulte mais nous ne l'avons jamais ressenti comme telle. Le plus souvent, c'est une tentative pour attirer l'attention ou tout simplement engager la conversation avec un étranger qui passe. Cependant, le terme "hello mister" est plus couramment utilisé.


Séance photo à l'aéroport Sultan Hasanuddin

A l'approche de notre destination, alors que nous survolons l'île à une altitude d'environ mille mètres, le commandant de bord de l'ATR 72 de la compagnie aérienne Garuda, nous invite à admirer le joyau verdoyant qu'éclairent quelques rayons du soleil : Buton. L’île se situe à quelques encablures de l’extrémité sud-est de Sulawesi. 


 Île de Makassar,  Baubau, Buton

Buton, arrivée à Baubau

Bordée par la mer de Banda au nord et à l'est, la mer de Flores au sud tandis que le détroit de Buton et la baie de Bone se trouvent à l'ouest, avec ses 4 200 km², Buton est, par sa taille, la dix-neuvième île indonésienne. Elle est largement recouverte par la forêt tropicale et traversée en son axe par une chaîne de collines calcaires culminant à 1 190 mètres d'altitude.



Buton et Muna

En arrivant à l'aéroport de Betoambari à Baubau, après un vol de 70', nous atteignons le point le plus oriental de notre séjour, nous sommes ici à environ 1000 km des côtes australiennes, au coeur du légendaire Triangle de corail.
Le Triangle de corail est une région maritime située à l’Ouest de l’océan Pacifique qui comprend les eaux bordant l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, le Timor oriental et les îles Salomon. Ce dernier héberge une faune marine impressionnante qui s’étend sur 6 millions de km², une surface immense où s’épanouit une biodiversité marine prodigieuse, la plus importante au monde. On y recense une incroyable quantité de coraux, près de 600 espèces de coraux bâtisseurs de récifs, soit plus de 75% des espèces de coraux de la planète. On compte également plus de 2200 espèces de poissons des récifs au milieu de ces éblouissants jardins subaquatiques. Quelques 120 millions de personnes, dont 2,25 millions de pêcheurs, vivent dans cet espace et dépendent des récifs coralliens qui assurent leurs moyens de subsistance soit comme source de nourriture, soit comme source de revenus directs (pêche et tourisme notamment).
La zone abrite six des sept espèces de tortues marines existant dans le monde mais aussi des cétacés tels le rare rorqual bleu, des dauphins, des raies, des thons, des murènes, des marsouins, des dugongs, des requins-baleines, des hippocampes pygmées, des poissons-fantômes feuillus, des barracudas, des mérous, des perroquets à bosse, …qui tous se nourrissent, se reproduisent et migrent dans ces eaux.(sources WWF France et asialyst)
Baubau est le point de départ pour rejoindre le parc national marin de Wakatobi acronyme des îles de Wangi-Wangi, Kaledupa, Tomia et Binongko, les quatre plus grandes des îles Tukangbesi. Avec ses quatre îles principales et sa myriade d'îles plus petites, l'archipel forment la seconde plus grande barrière de corail au monde derrière la Grande barrière de corail en Australie et compte parmi les meilleurs sites de plongée et d’apnée au monde. Lors d'une de ses visites, le commandant Jacques-Yves Cousteau qualifia Wakatobi de « nirvana sous-marin ». Ivon qui, toute l'année à Wanci, œuvre à la promotion et au développement du tourisme à Wakatobi, et notamment de son parc national marin, ne le démentira pas.
Malheureusement, ce jardin d'Eden aquatique est un trésor menacé par les effets de méthodes de pêche destructrices combinées au réchauffement et à l'acidification des océans.


Triangle du corail


A Baubau, ville de 160 000 habitants, autrefois capitale de l'ancien royaume Wolio, Ivon retrouve sa ville natale...nous ne pouvions rêver meilleure guide en ce lieu.
Après nous être délestés de nos bagages, nous vadrouillons dans les rue de Baubau. Nous passons par Pantai Kamali, située dans le centre-ville et dominé par la mascotte de Baubau, une énorme tête de dragon puis nous dirigeons vers Taman Hijau, un parc doté d'une sympathique promenade de front de mer où nous profitons de la beauté du détroit de Buton avant d'atteindre l'imposant centre islamique et sa mosquée. 



Baubau, promenade de front de mer, Taman Hijau Kota Mara

En revanche, pour le coucher de soleil sur la plage, aujourd'hui c'est raté, le ciel s'est soudainement chargé de gros nuages gris.


Ciel menaçant au dessus de Baubau

Qu'importe, nous nous rabattons sur le marché où nous ne résistons pas à l'achat de frécinettes (ou bananes-figues), petites bananes de 6 à 8 cm, à la chair ferme, parfumée et très sucrée.


Frécinettes ou bananes-figues

Nous y faisons également de sympathiques rencontres, notamment d'ados, fiers de leur pêche d'étoiles de mer.


Fiers de leur pêche 

Lors de notre retour au centre ville, la nuit est tombée, illuminée depuis plus d'un heure, la grande mosquée de Bau-Bau, Masjid Raya Baubau, n'en est que plus belle.


Masjid Raya Baubau


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