20 juin 2018
Bali, c'est fini!
Aujourd'hui, nous quittons l'île des dieux pour rejoindre une île de rêve, une destination méconnue et fascinante, encore préservée du tourisme de masse, une île au look tentaculaire en forme d'orchidée selon les uns, de crocodile selon les autres: Sulawasi, connue sous le nom de Célèbes jusqu'à l'indépendance de l'Indonésie. Un saut de 650 km au nord-est de Bali, 1 heure de vol, au dessus de la mer de Java.
Peu après midi, nous nous posons à Makassar. Traversée par la rivière Jeneberang, peuplée d'1,5 million d'habitants, c'est la principale ville de Sulawesi.
Makassar, un nom magique à l'exotisme lointain, brièvement détrôné par celui d'Ujung Pandang sous l'ère Suharto.
Après notre installation dans un hôtel confortable du centre ville et une escapade jusqu'à la gare routière, pour y réserver des place dans un bus que nous emprunterons demain pour rejoindre la région de Tana Toraja, nous effectuons une petite balade au coeur de la ville ancienne ville. Il y subsistent quelques bâtiments coloniaux dont Fort Rotterdam, vestige de la présence tardive des hollandais à Sulawesi au début du XXe siècle. Malheureusement, à notre arrivée, nous trouvons porte close. Si de grandes artères déversent les différents quartiers de la cité portuaire, il subsiste encore un dédale de ruelles assez calmes et plutôt très agréables. La nuit tombée, nous rejoignons le front de mer. Celui-ci est assez dynamique et animé le soir, tous les habitants semblent s'y retrouver pour y prendre l'air frais et dîner.
Makassar, un nom magique à l'exotisme lointain, brièvement détrôné par celui d'Ujung Pandang sous l'ère Suharto.
Après notre installation dans un hôtel confortable du centre ville et une escapade jusqu'à la gare routière, pour y réserver des place dans un bus que nous emprunterons demain pour rejoindre la région de Tana Toraja, nous effectuons une petite balade au coeur de la ville ancienne ville. Il y subsistent quelques bâtiments coloniaux dont Fort Rotterdam, vestige de la présence tardive des hollandais à Sulawesi au début du XXe siècle. Malheureusement, à notre arrivée, nous trouvons porte close. Si de grandes artères déversent les différents quartiers de la cité portuaire, il subsiste encore un dédale de ruelles assez calmes et plutôt très agréables. La nuit tombée, nous rejoignons le front de mer. Celui-ci est assez dynamique et animé le soir, tous les habitants semblent s'y retrouver pour y prendre l'air frais et dîner.
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Île de Sulawesi |
Située entre l'archipel Moluques et Bornéo, d'une superficie de 174 600 m², Sulawesi est la 4e plus grande île Indonésienne, la 12e du monde, mais elle ne rassemble que 7% de la population du pays.
Sulawesi, Célèbes, rien que ce dernier nom nous plonge déjà dans l'aventure.
Récifs coralliens parmi les plus beaux au monde, jungles, volcans, culture extrêmement riche permettant la découverte de peuples respectant toujours l'adat, les traditions ancestrales, telles sont les principales caractéristiques de Sulawesi.
Essentiellement constituée de quatre presqu'îles séparées les unes des autres par trois golfes profonds: Boni au sud (Teluk Bone), Tolo à l'est (Teluk Tono) et Gorontalo au nord-est (Teluk Tomini), Sulawesi, comprend également de nombreux îlots: Togian, Selayar, Sangihe, Talaud, Peleng, Banggai, Buton, Muna, Tukangbesi notamment. Ces dernières abritent l'un des sites de plongée favoris du défunt commandant Cousteau.
Sulawesi, Célèbes, rien que ce dernier nom nous plonge déjà dans l'aventure.
Récifs coralliens parmi les plus beaux au monde, jungles, volcans, culture extrêmement riche permettant la découverte de peuples respectant toujours l'adat, les traditions ancestrales, telles sont les principales caractéristiques de Sulawesi.
Essentiellement constituée de quatre presqu'îles séparées les unes des autres par trois golfes profonds: Boni au sud (Teluk Bone), Tolo à l'est (Teluk Tono) et Gorontalo au nord-est (Teluk Tomini), Sulawesi, comprend également de nombreux îlots: Togian, Selayar, Sangihe, Talaud, Peleng, Banggai, Buton, Muna, Tukangbesi notamment. Ces dernières abritent l'un des sites de plongée favoris du défunt commandant Cousteau.
Sulawesi présente une biodiversité impressionnante et une faune extraordinaire qui comprend quelques espèces endémiques (le babiroussa des Célèbes, un animal au look de sanglier; le cynopithèque nègre ou macaque noir appelé localement "wolai" ou "yaki"; l'anoa également baptisé "buffle nain"; le maléo qui ressemble à une poule sauvage une protubérance osseuse noire; le kuskus de Sulawesi, un marsupial qui ressemble un peu à un ours mais vit dans les arbres; le tarsier, plus petit primate du monde).
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L'oiseau Maléo, la mascotte de Sulawesi Tengah |
Les contours de Sulawesi, très découpés, comptent 5500 kilomètres de côtes bordées de plages paradisiaques aux eaux turquoises et frangées de récifs coralliens de toute beauté. Ses terres intérieures, principalement recouvertes de forêts tropicales impénétrables, s'élèvent presque partout à plus de 500 mètres d'altitude pour culminer à 3478 mètres au Bulu Rantemario. Néanmoins, on y pratique la riziculture sur les vastes plaines du bras sud et dans la partie centrale sud de l'île.
Sulawesi est traversée par l'équateur dans sa partie nord. Dans cette zone de l'île, le climat est de type équatorial humide, les pluies s’étalent tout au long de l’année mais les températures y sont très agréables. Au sud de l’île, les 2 saisons se partagent l’année avec une saison sèche et une saison plus humide qui va théoriquement de novembre à mars. Sur l'ensemble de l'île, les températures demeurent globalement stables, au cours des douze mois de l'année, maximum 31/35°C, minimum 20/24°C, mais chutent fortement en altitude. (+/- 18°C en soirée à Rantepao - capitale du Pays Toraja).
Vieille femme filant du coton au rouet dans le village de Palawa Sadan en pays Toraja |
Les quelques 18,25 millions d'habitants de Sulawesi montrent une
étonnante diversité. Si on y répertorie 114 langues parlées, l'île est aussi une véritable mosaïque ethnique offrant une incroyable diversité culturelle et spirituelle. Entre le XVIe et le XVIIe siècle, Sulawesi appartenait au cercle des principaux fournisseurs mondiaux d'épices. Sa position géographique au cœur de l’archipel indonésien lui conférait un rôle stratégique entre l'Orient et l'Occident et en ont fait un carrefour de populations. Makassar, ancienne cité portuaire du royaume de Goa, devint dès lors l'un des plus grands ports de l'archipel. Des marchands, issus des quatre coins du monde, s'y ruaient pour faire du commerce. La ville était alors riche de produits d'exportation comme les épices, le café, les perles, la soie, et même l'or et l'argent.
Je ne citerai que quelques uns des étonnants peuples de cette île très attachante:- Les Bugi, concentrés dans les centres urbains et portuaires des régions du littoral sud-ouest. Numériquement le plus nombreux, ce peuple pratique l'Islam Sunnite. S'il reste largement tournés vers la mer, sa population est aujourd'hui majoritairement tournée vers l'agriculture.
- Les Makassar, des marins habitants des bases terres du sud de la province,
- Les Mandar, commerçants et pêcheurs habitant la province de Sulawesi occidental,- Les Wana, peuple de chasseurs cueilleurs du centre de Sulawasi, pratiquant encore un chamanisme actif, au sein de la réserve naturelle de Morowali, au cœur de Sulawesi central,
- Les Toala, jadis répartis dans toute l'île, nomades chasseurs-cueilleurs de la jungle, sont aujourd'hui des agriculteurs de confession musulmane du kapupaten de Luwu dans la province de Sulawesi du Sud,
- Les Bajo (ou Bajau), gitans de la mer, un peuple austronésien. Cette population authentiquement nomade, qui a, durant des siècles navigué d’îles en îles, sur les mers d'Asie du Sud-Est à bord de leurs bateaux-maisons, s’est réduite drastiquement au fil du temps. Beaucoup sont désormais sédentarisés mais restent néanmoins tout le temps en contact avec le milieu marin, installés dans des villages lacustres sur pilotis. On les rencontre au nord de Sulawesi mais également au sein de l'archipel de Wakatobi.
- Les Minahasa, au nord dans la région de Manado, sont majoritairement chrétiens protestants, à l'image des Toraja, riziculteurs des hautes terres qui ont su conserver leur culture si particulière.
C'est essentiellement à la découverte de ces derniers que nous consacrerons nos prochaines journées.
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