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Java, Jakarta, premières visites



 4 juin 2018




Alors qu'hier, tout au long du trajet nous conduisant de l'aéroport à l'hôtel, l'impression d'arriver en terre l'inconnue m'envahissait, ce matin, au fil des pas, Jakarta me redevient progressivement plus familièreTandis que je convoque mes souvenirs de jeunesse, et que ceux-ci se réveillent avec une extraordinaire précision, le miracle se produit. Au hasard d'une vision, d'une odeur, d'un son, Jakarta revit soudain telle que l'ai aimée. Je suis rassuré! 

Notre visite de Jakarta commence par celle de la majestueuse et impressionnante mosquée Istiqlal, la mosquée de l'indépendance, "Masjid al Istiqlal" en arabe. lle couvre une superficie de 95 000 m²...


La grande mosquée Istiqlal


Située Jalan Taman Wijaya Kusuma dans le centre de Jakarta, à l'angle nord-est de la place Merdeka, et non loin de la gare de Gambir, elle est l'oeuvre d'un architecte chrétien protestant, l'indonésien Frederich Silaban. 
Inaugurée en février 1978 par le Président Suharto après 17 ans de travaux initiés par le Président Soekarno, 120 000 personnes peuvent se recueillir simultanément dans cette mosquée considérée  comme la plus vaste d'Asie du sud-est.
Sa conception, sobre et contemporaine, aux lignes de coupe épurées et aux formes géométriques, donne à l'édifice une forte impression de puissance. La structure est en acier et béton, les sols et les murs sont recouverts de marbre blanc provenant de l'est de Java. 
Ici, tout est symbole, religieux mais aussi politiques. Ainsi, la mosquée dispose de sept entrées, nommée d'un des 99 noms d'Allah,  pour les sept cieux mentionnés dans le Coran tandis que ses cinq niveaux figurent les cinq piliers de l'islam mais également le Pancasila

Salle de prière de la mosquée Istiqlal

L'entrée conduisant au hall principal est coiffée d’un dôme de 8 mètres de diamètre; 8 pour août, mois de l'indépendance indonésienne.
La grande salle de prière rectangulaire est recouverte par un dôme hémisphérique de 45 mètres de diamètre, soutenu par des colonnes de 17 mètres de haut et espacées de 8 mètres les unes des autres. Le tout est un clin d’œil à la date de proclamation de l’indépendance le 17 août 1945. Ces colonnes cylindriques, habillées de plaques d'acier, sont au nombre de 12, hommage à l’anniversaire du prophète, le douze du mois de Rabbî’al-AwalQuatre niveaux de balcons surplombe la salle. Un bandeau d'éléments calligraphiques en arabe orne la base intérieure de la somptueuse coupole.
A l'intérieur de la salle de prière, hommes et femmes y sont physiquement séparés : les femmes prient à gauche et les hommes à droite.
La visite de la mosquée est autorisée tous les jours. L'entrée en est gratuite mais une donation est vivement encouragée. Comme dans tout édifice religieux, il faut adopter une tenue vestimentaire décente et faire preuve de pudeur. Le cas échéant, la mosquée fournit un sarong, un voile ou un vêtement ressemblant à une robe de chambre en toile. Les visiteurs non musulmans ne peuvent accéder au rez-de-chaussée de la mosquée et sont orientés vers les étages supérieurs afin de la contempler d'en haut. 


Dôme de mosquée Istiqlal


Bandeau d'éléments calligraphiques

L'unique minaret domine la mosquée du haut de ses 96,66 mètres. il est constituée d'une partie cylindrique de 66,66 mètres, certaines sources avancent que le Coran comprendrait en fait 6666 versets, surplombée d'un pinacle en acier de 30 mètres de haut symbolisant les 30 juz (parties) du livre sacré. 

                                                                                         
Minaret de la mosquée Istiqlal

A l'instar des autres mosquées indonésiennes, la mosquée Istiqlal est dotée d'un "bedug", sorte de grand tambour qui sert à l’appel à la prière, constitué d’une peau de bœuf d’un côté, et d’une peau de vache de l’autre.


Bedug de la mosquée Istiqlal

En face de la mosquée Istiqlal, la cathédrale catholique, dédiée à la Vierge Marie, officiellement dénommée "Sainte Marie de l'Assomption" est l'une des 37 cathédrales de l'archipel. Construction assez insolite à Jakarta, de style néo-gothique, elle a été consacrée en 1901 à l'époque des indes néerlandaises. En forme de croix latine, elle est construite en briques rouges recouvertes de plâtre avec des motifs imitant la pierre naturelle. Pour des raisons sismiques, ses 3 flèches sont en fer.


Cathédrale Sainte Marie de l'Assomption

Les dimensions de cette cathédrale sont relativement modestes: 60 mètres de long, (127 mètres pour Notre-Dame de Paris), 10 mètres de large, 20 mètres au niveau des ailes du transept et 17 mètres de haut. Elle est dotée d'un magnifique plafond en bois de teck.


Cathédrale Sainte Marie de l'Assomption, plafond en bois de teck

A l'extérieur, une réplique de la grotte de Lourdes, avec, intégré dans le mur, un morceau de pierre de Lourdes.


Réplique de la grotte de Lourdes (France)

La proximité de la cathédrale catholique et de la mosquée Istiqlal n'est pas une coïncidence. Le Président Soekarno a délibérément choisi le site de cette dernière afin de symboliser la philosophie d'unité dans la diversité de la jeune nation indonésienne, philosophie selon laquelle les religions peuvent coexister dans la paix et l'harmonie.
Aujourd'hui encore, les deux institutions coopèrent, notamment par le prêt de leurs parkings respectifs lors des différentes fêtes religieuses. 
A quelques encablures de ces édifices religieux, nous grimpons dans un bus du Transjakarta afin d'effectuer une visite de la ville.
Le Transjakarta est un réseau de transport en commun, dont les bus rapides, confortables et climatisés circulent sur des voies réservées.
Le réseau dispose de lignes gratuites, à vocation touristique, dénommées "Jakarta Explorer". Il est possible de descendre et monter à n’importe quel arrêt. Ces lignes circulaires passent notamment par les musées, les sites historiques et les centres commerciaux de Jakarta.
Tel Janus, Jakarta a deux visages opposés. À la fois moderne avec ses nombreux buildings, ses centres commerciaux gigantesques, elle conserve pourtant une véritable empreinte coloniale, témoin d'une époque révolue. 
A l'issue de ce tour de ville, nous rejoignons donc le Jakarta d'antan et allons flâner du côté de Batavia, l'ancienne capitale des Indes-Orientales Néerlandaises.



Jalan Pintu Besar Utara


Sur la place Fatahillah


Batavia ou Kota Tua, comme l'appellent les autochtones, vit le jour au début du XVIIe siècle. C'est probablement mon endroit préféré à Jakarta et l'un des rares lieux qui, aujourd'hui, me soit encore totalement familier. On y retrouve les reliques de la ville à l'époque hollandaise. Pendant des siècles, l'histoire de Jakarta s'est confondue avec celle de Batavia et de Sunda Kelapa, le port où ont débarqué les premiers marins portugais puis néerlandais.
La place principale, Taman Fatahillah, centre historique de Jakarta et cœur administratif de la puissante Compagnie Néerlandaise des Indes Orientales (VOC), est entourée de bâtisses de l'ère coloniale. Son appellation est un hommage à un officier musulman du sultanat de Demak (Java) qui, en 1527,  conquît le port de Sunda Kelapa alors tenu par les Portugais et le roi de Sunda, de confession hindoue.
Particulièrement vivante, notamment le week-end, ce large carré à la rigueur architecturale batave, est le lieu de rencontre privilégié de la jeunesse indonésienne. 
Une fontaine, qui à l’origine permettait l'approvisionnement du quartier en eau, trône au centre de la place. 
Ces bâtiments sont aujourd'hui convertis en musées, cafés ou galeries d'art. Ainsi, l'ancien hôtel de ville du XVIIIe siècle siècle abrite le Museum Sejarah Jakarta (Musée d'Histoire de Jakarta). L'ancienne cour de justice hollandaise héberge le musée des beaux-arts et de la céramique. Le musée du Wayang (musée des marionnettes) occupe, quant à lui, une ancienne maison à pignons datant de 1912, édifiée sur l'emplacement d'une ancienne église réformiste hollandaise, détruite par un tremblement de terre. L'ancien bureau des postes de Kota Tua, conçu dans un style architectural pré-moderne et connu sous le nom de Nieuwe Zakelijkheidest actuellement en cour de restauration.
Des bicyclettes anciennes colorées appelées “Sepeda Ontel" sont en location pour une balade originale dans les alentours.


Le musée Wayang


L'ancienne cour de justice


L'ancien l'hôtel de ville de Batavia


Dans les ruelles adjacentes, on retrouve aujourd'hui encore quelques beaux édifices de cette époque.
La gare de Jakarta Kota, le musée de la banque Mandiri (ancienne chambre de commerce néerlandaise), le musée de la Banque d'Indonésie se situent dans ce quartier. Installé dans une construction datant des années 1830, le très branché café Batavia, considéré comme l'un des plus beaux monuments coloniaux de Kota Tua, est un lieu incontournable pour se reposer et prendre le temps de se détendre. Transformé en restaurant en 1993, il est décoré avec des objets inspirés des années 1930. Ambiance vintage assurée!


Le café Batavia


Statiun Jakarta Kota


Plus loin, le long du canal, se trouve le musée des archives et le "Toko Mera", le magasin rouge, manoir du gouverneur général Baron Van Imhof au 18ème siècle.
Le quartier prend fin avec la mer. Plus vers le nord, à environ 1 kilomètre, on atteint le port de "Sunda Kelapa" où appareillaient les navires de la VOC. Aujourd'hui encore de nombreuses goélettes en bois, les pinisi, construites par les Bugis de Sulawesi du Sud, y poursuivent leurs activités commerciales inter îles. Autour de Sunda Kelapa se dressent les plus anciens vestiges de la présence coloniale batave. On y découvre entre autres,  la Menara Syahbanda, également connue sous l'appellation de "Uitkik", une tour de guet datant de 1839, d'où on contrôlait jadis les allées et venues des navires dans le port. Juste derrière, situés à Pasar Ikan, les anciens entrepôts à épices de l'époque hollandaise, ont été transformés en musée de la marine (Bahari museum). Récemment restaurés, ces bâtiments, aux murs épais et poutres massives, datant du XVIIe siècle pour les plus anciens, ont malheureusement été ravagés par un incendie le 16 janvier 2018. Une partie des collections, notamment des bateaux traditionnels en bois, a été gravement endommagée.
Non loin de là, le pont-levis de Kota Intan,  autre vestige de l'époque néerlandaiseest tendu sur le canal de Kali Besar. Autrefois, ce pont piétonnier en bois à flèches et à chaines, d'une longueur de 30 mètres et d'une largeur de 4,43 mètres, servait de lien entre le fort néerlandais et le fort anglais.


Le pont-levis de Kota Intan


Nous guidons ensuite nos pas vers le Chinatown de Jakarta situé dans le quartier de Glodock, au sud de la vieille ville. Un endroit riche en histoire et en traditions. Originaire du sud de la Chine, les ancêtres des actuels habitants se sont investi ce district de Jakarta dès le 17ème siècle.
En route, nous faisons des rencontre insolites tel ce pittoresque bureau de change de plein-air.


Bureau de change de plein-air 

Nous passons une bonne partie de l'après-midi, au sein de ce pittoresque quartier où nous visitons plusieurs temples bouddhiques et notamment Klenteng Lupan. Jakarta ne compte pas moins de 140 temples chinois connus localement sous le nom de Klenteng.


Temple bouddhique de Klenteng Lupan

Nous pénétrons enfin dans le plus vieux temple chinois de Jakarta, Jin De Yuan, situé au numéro 13 de Jalan Kemenangan III. 
En 1650, le lieutenant chinois Kwee Hoen fonde le complexe d'origine, Koan Im Teng. Lors du massacre de Batavia perpétré, en 1740, à l'encontre de la communauté chinoise par les colonisateurs néerlandaisle temple fut détruit. Reconstruit quinze plus tard par le capitaine chinois Oei Tjhie, il prit le nom de Kim Tek Le ou Jin De Yuan, ce qui signifie temple de la vertu d'or. En 1965, dans un élan nationaliste visant à supprimer tous les noms à consonance étrangère en Indonésie, son nom a été traduit en  Vihara Dharma Bhakti.
Il est dédié à  Kwan Yin,  la déesse de la Compassion , vénérée à travers tout l'Orient. 


Jin De Yuan / Vihara Dharma Bhakti, entrée


Jin De Yuan / Vihara Dharma Bhakti /  Hui Ze Miao

Couvrant une superficie de 3000 m², ce temple est constitué d'un 
temple principal et de 3 temples secondaires, à savoir Hui Ze Miao (dédié aux ancêtres Hakka), Di Cang Wang Miao (dédié au dieu des enfers) et Xuan Tan Gong (dédié aux dieux qui procurent des richesses)

Un incendie, causé par des bougies, l'a gravement endommagé en mars 2015. 
La façade du temple principal est ornementée de jaune et de rouge, son toit supporte deux dragons sculptés mangeurs de perles. L'intérieur du complexe est richement orné de statues de divinités, de cloches et de tambours anciens ainsi que de fines calligraphies. Des lanternes rouges pendent des plafonds tandis que des dizaines de bougies géantes sont placées au milieu de la salle de prière.
Le Vihara Dharma Bhakti est très fréquenté par la communauté chinoise de confession bouddhiste, mais aussi par les adaptes  du confucianisme et du taoïsme. 
À chaque premier et quinzième jour de la nouvelle lune, les fidèles affluent au temple pour  effectuer des offrandes silencieuses, brûler de l'encens ou allumer des bougies, prier pour les ancêtres ou demander la protection du Tout-Puissant. Autre caractéristique de ce temple, de nombreux mendiants et d’innombrables chats y ont également trouvé refuge.
L’air est ici chargé de l'odeur lourde des fumées qui s'échappe des bougies et des innombrables bâtons d’encens plantés dans des réceptacle appelé Hio-louw. 
A l'entrée de la salle de prière, quatre piliers rouges soutiennent un double plafond à dominante jaune couronné  d'un bourgeon de nénuphar. 


Jin De Yuan / Vihara Dharma Bhakti

Jin De Yuan / Vihara Dharma Bhakti

Jin De Yuan / Vihara Dharma Bhakti

Jin De Yuan / Vihara Dharma Bhakti

A l'issue de la visite de Jin De Yuan, au large des larges artères encombrées, nous déambulons au hasard des ruelles zigzagantes du très animé marché de Petak Sembilan
On ne croise pourtant en ce lieu que très peu de touristes. En revanche, les scènes de vie quotidiennes ne manquent pas de nous surprendre. Dans les ruelles bordées de maisons aux toits de tuiles rouges d'échoppes, où nous touchons de près la vie quotidienne des habitants, nous sommes à la croisée de tous les regards. On nous sourit, on nous salue, on nous interpelle d'un joyeux "hello mister", avant de nous venter une marchandise ou / et nous de solliciter pour des selfies.
Nous sommes également très loin de nos marchés aseptisés d’occident. Multitude de couleurs et d'odeurs, un vrai régal sensoriel. Fruits, légumes frais, fruits de mer, épices, friandises, bâtons d'encens, médecines traditionnelles chinoises à base de plantes, vêtements ou encore articles ménagers, mille et un objets s’entassent au bord des trottoirs ou recouvrent les étals du quartier. On peut toujours trouver quelque chose à acheter dans ce surprenant méli-mélo. 
Glodok est également l'occasion d'une balade culinaire dans les ruelles où les restaurants de rue proposent des mets traditionnels tous plus incroyables les uns que les autres. L'une des allées les plus typiques du genre est probablement Gloria Gang.


Holothuries, aussi appelées concombres de mer

Rhizomes de Curcuma blanc

Au premier plan, des chayottes, plantes vivaces de la famille des cucurbitacées, 
Au second plan / des haricots dits dolique asperge ou haricot-kilomètre

Crabes des mangroves


Avant de rentrer à l'hôtel, nous prenons un taxi pour nous rendre à Electronic City à proximité de la Jalan Jenderal Sudirman et de la Bung Karno Sports Arena où se dérouleront prochainement les 18èmes jeux asiatiques.


Commentaires

  1. La mosquée a vraiment l'air gigantesque !
    Pour le reste que de dépaysement, j'aime particulièrement le "bureau de change".
    Aurore

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